• Le syndrome de la page blanche

    Il y a quelques semaines, j’ai ouvert un blog. J’avais beaucoup d’ambition, comme celle d’écrire sur la santé mentale et le deuil pour me libérer de quelque chose. Sauf qu’évidemment c’est plus compliqué que ça et que, depuis un mois, mon curseur vertical clignote sur des pages vides.  

    Quand j’étais plus jeune, j’écrivais tout le temps. J’écrivais des nouvelles sur une machine à écrire, j’écrivais des BD que je dessinais, j’écrivais des poésies, j’écrivais des articles de journaux que j’éditais sur notre premier PC et dont l’impression trônait, aimantée, sur le frigo jusqu’au prochain numéro. 

    Quand j’étais dépressive j’écrivais beaucoup, aussi. Je noircissais notamment un carnet de poèmes bien sales que des fois j’improvisais sur Mastodon (mais si, souvenez-vous, le réseau social). J’écrivais sur ce qui me passait par la tête, j’écrivais le jour, j’écrivais la nuit, surtout la nuit, des poèmes en rimes et souvent en prose que je crachais sur le papier, comme mon stylo quand je le secoue parce qu’il n’a plus d’encre. Un beau bordel mais dont j’ai tiré un recueil que j’ai offert à ma famille et dont je suis assez fière. 

    Un jour, rien à voir avec l’écriture, j’en ai eu marre d’être malade et je suis allée voir des médecin. Un diagnostic et un paquet de médicaments plus tard, j’ai arrêté d’écrire. 

    J’ai essayé de me rassurer en me disant que non seulement je n’écrivais plus, mais je ne peignais plus non plus. Je ne tricotais plus. Je ne bricolais plus. J’avais arrêté toute activité créative. Non pas que je n’en avais pas envie, mais parce que je pouvais passer de longues minutes devant une feuille blanche sans jamais en sortir quoi que ce soit. Les minutes sont devenues des heures et j’ai laissé tomber. Au fond de moi, il y avait cette petite créature étrange qui se penchait au dessus de mon épaule et qui me disait : “Ça va être nul, et qui ça va intéresser de toute façon”. Du coup je ne faisais rien, par peur de l’échec. Comme dit Véronique Sanson “celui qui n’essaie pas ne se trompe qu’une seule fois” et dieu sait que j’ai eu l’occasion de me tromper souvent.

    Alors comment suis-je là, à me retrouver à taper ce texte et, peut-être, oser le publier ? 

    Parfois il suffit d’un déclic. Le mien vient d’un psychiatre particulièrement compétent qui me prodigue des conseils plutôt ouverts, comme “mangez davantage de fromage”, “essayez les schémas heuristiques” et qui, dernièrement, quand je lui confiais mon désir d’écrire sur mon père, m’a dit : “Vous êtes une littéraire : écrivez car vous n’avez rien à y perdre”. 

    Alors voilà, aujourd’hui je tape des trucs sur un fichier texte et ça me fait du bien, même si ce texte n’a aucun destinataire propre. Je pose ici mon manifeste : j’écrirais quand je le pourrai, et surtout, sans nul autre but que d’exorciser. 

    J’espère ne pas vous perdre en route, et si c’est le cas, je ne vous en tiendrai pas rigueur. 

  • Hello World

    La dernière fois que j’ai écrit dans un blog, c’était pour raconter que je venais d’avoir trente ans. Manu n’était pas encore président, j’avais déjà quelques cheveux blancs, Steve Rogers avait encore son bouclier et ma vie était bien différente.

    Je ne sais pas trop ce qui m’a donné envie de réécrire mais cela me trotte dans la tête depuis quelques temps.
    J’ai envie d’écrire sur des choses triviales, comme les aubergines, les livres et la musique, et des choses un peu plus sérieuses, comme la santé mentale, le deuil et les chaussettes orphelines.

    Bref, attendez-vous à tout et à rien, mais en tout cas :

    I’m back, baby.

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